Roland Marshall a écrit:
> Dear Verne forum,
> I am e-mailing you regardin g aproblem I am having with my
> presentation on Verne for the special subject option taugt at the University
> of Livepool. I am looking for a copy of the following poem: 'Lamentation
> d'un poil de cul de femme/Lamentation of a hair in the arse of a woman'. If
> any of you know it, I would be eternally grateful if you could send me a
> copy, seeing as I have not been able to find it in the university library.
> Thanks in advance, and my best wishes for the rest of the year.
>
> Yours sincerely, Roland Marshall.
>
> PS- As a non-member I will need a carbon copy of any replies.
Dear Roland,
Here is what you want :
LAMENTATATION D'UN POIL DE CUL DE FEMME.
I
Il est dur lorsque sur la terre
Dans le bonheur on vecu
De mourir triste et solitaire
Sur les ruines d'un vieux cul.
Jadis dans une foret vierge,
Je fus plante sur le versant
Qu'un pur filet d'urine asperge,
Et parfois un filet de sang.
II
Alors, dans ce taillis sauvage,
Les poils poussaient par les sillons ;
Et sous leur virginal ombrage
Passaient de jolis morpions.
Destin fatal! un doigt nubile
Un soir par la vint s'egarer,
Et de sa phalange mobile
Frotter, racler et labourer.
III
Bientot au doigt le vit succede,
Et, dans ses appetits ardents,
Appelant la langue a son aide,
Il nous dechire a belles dents.
J'ai vu s'en aller nos depouilles
Sur le fleuve des passions,
Qui prend sa source dans les couilles
Et va se perdre dans les cons.
IV
Helas! l'epine est sous la rose,
Et la pine sous le plaisir,
Bientot au bord des exostoses
Des chancres vinrent a fleurir.
Les coqs de leur crete inhumaine
Se parent dans tous les chemins :
Dans le departement de l'Aine
Bombardent de jeunes poulains.
V
Mais, quand le passe fort propice,
Pourquoi songer a l'avenir ?
Et qu'importe la chaudepisse,
Quand il reste le souvenir ?
N'ai-je pas vu tous les prepuces,
Avoir chez nous un libre acces,
Alors meme qu'ils etaient russes,
Surtout quand ils etaient francais!
VI
J'ai couvert de mon ombre amie
La grenette de l'ecolier,
Le membre de l'Academie,
Et le vit du carabinier ;
J'ai vu un vieillard phosphorique
Dans un effort trop passager,
Charger avec son dard etique,
Sans parvenir a decharger.
VII
J'ai vu.. mais la motte deserte
N'a plus de flux ni de reflux,
Et la matrice trop ouverte,
Attend vainement le phallus.
J'ai perdu, depuis une annee,
Mes compagnons deja trop vieux
Et mes beaux poils du perinee
Sont engloutis dans divers lieux.
VIII
Aux levres des jeunes pucelles,
Croissez en paix, poils ingenus,
Adieu, mes cousins des aisseles,
Adieu, mes freres de l'anus,
J'esperais, a l'heure derniere,
Me noyer dans l'eau des bidets,
Mais j'habite sur un derriere
Qu'helas! on ne lave jamais.
IX
Il eut parle longtemps encore,
Lorsqu'un vent vif precipite,
Bruyant, mais non pas inodore,
Le lanca dans l'eternite.
Ainsi tout retourne a la tombe,
Tout ce qui vit, tout ce qui fut,
Ainsi tout change, ainsi tout tombe,
Illusions... et poils du cul.
Jules Verne ( around 1855 ).
Regards,
Gilles Roger-Naudin.
Received on Sun 01 Mar 1998 - 11:13:57 IST