On Fri, 6 Mar 1998 15:52:43 -0500 (EST), Skravitz~at~aol.com wrote:
>March 6, 1998. Today's headlines read, " Craft Sees Signs of Water as Ice in
>Moon Craters." According to the Edward Roth translation of "From the Earth to
>the Moon," Michael Ardan says, "Since we cannot deny the existence of a
>certain amount of atmosphere in the Moon, we are likewise obliged to admit
>the presence of a certain quantity of water." (page 147, Dover edition)
>
Dear Sidney, in the original text, Verne wrote :
In the chapter XXV ('Derniers details') :
"A la suite des dernieres observations des astonomes, personne ne mettait en
doute la presence d'une certaine quantite d'eau a la surface de la la Lune"
Dans 'Autour de la Lune' (Chap XVII), quand les astronautes survolent le pole Sud , Barbicane
observe la Lune :
"Ce sont des neiges ! s'ecria-t-il.
- Des neiges ? repeta Nicholl
- Oui, Nicholl, des neiges dont la surface est glacee profodement. Voyez comme
elle reflechit les rayons lumineux. (...)"
Et je lis dans le journal "Le Monde" de samedi, que l'Europe doit lancer une sonde
robotisee qui se posera pour chercher de l'eau sur la Lune ... au pole sud !
Je ne resiste pas a mettre ci-apres un extrait du chap XIX ('Un meeting') ou Michel
Ardan s'exprime sur la possibilite d'une vie extra-terrestre :
"-Je regrette, répondit Michel Ardan, de ne pas
connaître personnellement mon honorable contradic-
teur, car j'essaierais de lui répondre. Son objection a
sa valeur, mais je crois qu' on peut la combattre avec
quelque succès, ainsi que toutes celles dont l'habita-
bilité des mondes a été l' objet. Si j' étais physicien,
je dirais que, s' il y a moins de calorique mis en
mouvemnent dans les planètes voisines du Soleil, et
plus, au contraire, dans les planètes éloignées, ce
simple phénomène suffit pour équilibrer la chaleur et
rendre température de ces mondes supportable à
des êtres organisés comme nous le sommes. Si j' étais
naturaliste, je lui dirais, après beaucoup de savants
illustres, que la nature nous fournit sur la terre des
exemples d'animaux vivant dans des conditions bien
diverses d'habitabilité; que les poissons respirent dans
un milieu mortel aux autres animaux; que les amphi-
bies ont une double existence assez difficile à expli-
quer; que certains habitants des mers se maintiennent
couches d'une grande profondeur et y sup-
portent sans être écrasé des pressions de cinquante
ou soixante atmosphères; que divers insectes aquatiques,
insensibles à la température, se rencontrent à la fois
dans les sources d'eau bouillante et dans les plaines
glacées de l'océan Polaire; enfin, qu'il faut reconnaître
à la nature une diversité dans ses moyens d'action
souvent incompréhensible, mais non moins réelle, et
qui va jusqu'à la toute-puissance. Si j'étais chimiste,
je lui dirais que les aérolithes, ces corps évidemment
formés en dehors du monde terrestre, ont révélé à
l' analyse des traces indiscutables de carbone; que
cette substance ne doit son origine qu'à des êtres orga-
nisés, et que, d'après les expériences de Reichenbach,
elle a dû être nécessairement "animalisée". Enfin, si
j'étais théologien,je lui dirais que la Rédemption divine
semble, suivant saint Paul, s' être appliquée non seule-
ment à la Terre, mais à tous les mondes célestes. Mais
je ne suis ni théologien, ni chimiste, ni naturaliste, ni
physicien. Aussi, dans ma parfaite ignorance des
grandes lois qui régissent l'univers, je me borne à
répondre : Je ne sais pas si les mondes sont habités,
et, comme je ne le sais pas, je vais y voir ! "
-De la terre à la lune (Chap XIX, Jules Verne)-
Received on Sun 08 Mar 1998 - 00:18:14 IST