Jules Verne Forum

<jvf@Gilead.org.il>

[Email][Members][Photos][Archive][Search][FAQ][Passwd][private]

RE: JV and China

From: Ralf Tauchmann <ralf.tauchmann~at~t-online.de>
Date: 05 Jan 2003 08:07 GMT
To: "Jules Verne Forum" <jvf~at~Gilead.org.il>


"LEI BIAO" <BIAO_LEI~at~NYMC.EDU> schrieb:
> Amazingly Verne was calling the English "colonising genius". He seemed to be
> positive about that.

Dear Lei Biao,

Verne writes "le génie colonisateur". The French word "génie" (genius)
is a military term and means everything that relates to attack and
defence of conquered places. I can add the appropriate entry of
France's most important XIXth century dictionary : Le Littré.

8° Terme de guerre. L'art de l'attaque et de la défense des places, des postes, etc. École d'artillerie et du génie. L'arme du génie. S'il se rencontrait des obstacles imprévus dans la carrière du génie, peut-être pourrais-je tourner mes idées d'un autre côté, P. L. COUR. Lett. I, 5.
Absolument. Le génie, le corps des troupes de cette arme. Un officier du génie.
Génie militaire, se dit souvent aussi par opposition au corps des ingénieurs civils qu'on nomme le génie civil.

When saying "colonising genius", Verne obviously means the English troops,
the pioneers, the field engineers batallions setting up the first
constructions. In most cases, "génie" means "engineering", for instance
"génie civil -- civil engineering", "génie chimique -- chemical engineering"
etc. etc. Here, Verne describes rather soberly.

> Actually through many of his works I had the feeling, that even though a
> great writer, Verne was a racist.

You are right -- from today's point of view. Verne was as racist, as
antisemitic, as misogynic... as the standard way of thinking of his time.
His ideas are largely Europe-based and he does not reflect too critically
colonialisation. But this also regards Europe : Napoleon tried to colonise
Europe at the beginning of the XIXth century and was finally defeated
by allied forces. Victor Hugo is an admirer of Napoléon Bonaparte, but
this is because Napoléon Bonaparte united France and brought back law
and order to France after many years of revolutionary war and
post-revolutionary uncertainty. Today's civil laws in most parts of
Europe follow the French "code civil".

Today, personally, although an enthousiastic reader of Jules Verne
in my youth, I regret quite a lot of passages in his books. But I accept
Verne's writings as a depp view into the XIXth century (Zola or Balzac
were critical, and in a certain way, Verne is more representative).

In the passages you quoted I do not see Verne's own beliefs. He collected
his information from contemporary sources (and public libraries played
an important part especially after the invention of the woodpulping
process in papermaking in the middle of the XIXth century -- so books
became more affordable). Politically, Verne is the mirror of his time.

To come back to your original question, there is another aspect.
A very famous Chinese-French translator of Verne's time was the daughter
of Théophile Gauter and Ernesta Grisi (sister of the famous dancer
Carlotta Grisi). The family hid a Chinese refugee (a mandarin named
Ding Dunling) who taught Judith Gautier Chinese. Her translations of
Chinese poems are said to have been markable and, if I'm well informed,
they were partly translated from French into other languages and were
welcomed by the French public. I will add the entire passage of the
Encyclopaedia Universalis (but in French) at the end of my message.

> What a justification for the blatant colonists! This is just saying " I have
> the right to sell WHATEVER in your country becausse I'm stronger than you!"

You are right in a certain way. But this is a useful information to
understand what colonisation actually meant and to form our own
opinions. I have re-read your quoted passages in French and I don't see
any actual emotional background or justification. Verne relates the facts
rather soberly. So the blame lies in history and not actually in Verne...

In any case, Verne is first of all a European author and then a world
author. His novels accompany European industrialisation ("Gründerzeit"
in Germany). He is no political author.

I wish everybody a good and hopefully peaceful year and you will find
afterwards the extract from the Encyclopaedia Universalis (CD-version 4)
regarding JUDITH GAUTIER.

Kind regards,

Ralf Tauchmann
---------------------------------
mailto:ralf.tauchmann~at~t-online.de
tel/fax: +49-351-8308998
http://www.ratau.de
---------------------------------

QUOTE:

GAUTIER (J.)
GAUTIER JUDITH (1845-1917)
Fille de Théophile Gautier et d'Ernesta Grisi (sœur de la danseuse Carlotta Grisi). Élevée dans une absolue liberté, Judith passe sa petite enfance à la campagne où elle mène une existence de sauvageonne; aussi la règle de la vie de couvent, celui de Notre-Dame-de-la-Miséricorde où elle se retrouve pensionnaire, lui paraît-elle lourde. Dès son plus jeune âge, elle fréquente, dans le salon de son père, Banville, Flaubert, les Goncourt, Baudelaire, Champfleury, Arsène Houssaye, Gustave Doré. Son premier article, une critique de la traduction d'Eureka  d'Edgar Poe par Charles Baudelaire, est publié dans Le Moniteur  et lui vaut les félicitations du poète. Comme on la surnomme Ouragan en famille, Baudelaire lui prédit qu'elle causera «des naufrages». Alors qu'elle n'est encore qu'une petite fille, son père recueille un mandarin chinois réfugié politique, Ding Dunling. Sous sa conduite, Judith Gautier traduit, recopie, adapte livres et manuscrits; elle se spécialise en littérature et civilisation chinoises. Elle étendra son champ d'investigation au Japon et à tout l'Extrême-Orient, ainsi qu'aux civilisations du Moyen-Orient. Elle recrée l'atmosphère des pays évoqués avec un sens poétique rare, comme en témoignent ses gracieux contes chinois, où l'art du récit confine à la perfection.
Son œuvre se compose de recueils poétiques (Le Livre de jade , publié sous le pseudonyme de Judith Walter à l'âge de dix-sept ans, poèmes traduits du chinois; Poèmes de la libellule , traduits du japonais), de romans (Lucienne , 1877; Isoline , 1882), de romans exotiques, genre où elle a excellé (Le Dragon impérial , 1869, signé Judith Mendès; L'Usurpateur , 1875; Iskender, histoire persane , 1894; Le Vieux de la montagne , 1893; Les Princesses d'amour , 1900), de contes (Les Cruautés de l'amour , 1879, où elle fait preuve d'un sens du comique savamment dosé; La Femme de Putiphar , 1884; Fleurs d'Orient , 1893), d'études sur les civilisations de l'Orient et de l'Extrême-Orient et de récits de voyages (Les Peuples étranges , 1879; En Chine , 1911; Dupleix , 1912; l'Inde éblouie , 1913), de mémoires (Le Collier des jours , 1904). Judith Gautier a aussi écrit pour le théâtre (Le Jeu de l'amour et de la mort , La Marchande de sourires , 1888), en collaboration avec Pierre Loti. Musicologue, elle a enfin publié Les Musiques bizarres à l'Exposition de 1900  (musiques chinoise, javanaise, indo-chinoise, japonaise, égyptienne, malgache) et Richard Wagner et son œuvre poétique  (1882).
En 1866, Judith avait épousé Catulle Mendès dont elle divorça vite, ayant pris conscience qu'il n'était ni un mari modèle ni un écrivain génial. Douée d'une beauté aussi saisissante que son intelligence était vive, elle ne manqua pas d'adorateurs; parmi eux, deux génies se détachent: Victor Hugo, qu'elle admirait depuis son enfance, auquel elle fit sans doute les premières avances et qui lui offrit un de ses plus beaux poèmes d'amour, Ave, Dea: moriturus te salutat  (Toute la lyre , V, 34); Richard Wagner, qu'elle avait découvert une des premières en France et dont elle fut la dernière passion en même temps que la propagandiste intrépide (voir Lettres à Judith Gautier par Richard et Cosima Wagner , 1964; les originaux des lettres sont en français).

___________________________________
© 1998 Encyclopædia Universalis France S.A.Tous droits de propriété intellectuelle et industrielle réservés.

UNQUOTE
Received on Sun 05 Jan 2003 - 10:10:22 IST

hypermail 2.2.0 JV.Gilead.org.il
Copyright © Zvi Har’El
$Date: 2009/02/01 22:36:11 $$