Jules Verne Forum

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Re: Les enfants du capitaine Grant...

From: Ralf Tauchmann <320051971077-0001~at~t-online.de>
Date: 12 Jul 2005 11:54 GMT
To: "Jules Verne Forum" <jvf~at~gilead.org.il>
Cc: <dupuy.lionel1~at~voila.fr>

"Lionel Dupuy" <dupuy.lionel1~at~voila.fr> schrieb:
> Or, ce champagne est particulier de par son nom : "veuve clicquot". Cette femme,
> veuve très jeune, n'est pas sans rappeler que les enfants du capitaine Grant
> sont a priori orphelins (sans père ni mère).

Cher Lionel,

On dirait qu'il n'y a pas de relation et qu'il y a Clicquot et Cliquot...
Mais, si je peux me permettre un petit dérapage, on trouve l'anecdote
suivante dans le GRAND DICTIONNAIRE UNIVERSEL du XIXe siècle de Pierre
LAROUSSE qui, bien que sans rapport avec Jules Verne, a tout pour faire
rire un peu et, tout en montrant l'étroitesse des moeurs, prouve que les
femmes, sous-représentées chez Jules Verne, sont pourvues d'un esprit
tout particulier et bien réconfortant :

"L'état c'est moi. [...]
Voici une paraphrase comique de ce mot célèbre, qui a été faite dernièrement
à la barre de la sixième chambre: Melle X... avait été appelée pour rendre compte
de certains écarts de jambes un peu trop prononcés qu'elle s'était permis au bal
de l'Opéra. Elle se présenta d'un air modeste, et le dialogue suivant s'établit entre
elle et le président :
« Approchez, mademoiselle. Votre nom?
-- Anastasie.
-- Anastasie? Ce n'est pas un nom cela.
-- Cliquot.
-- Cliquot? Vous êtes donc veuve? »
La prévenue en souriant et en minaudant :
« J'ai compris, monsieur le président.
-- Votre âge?
-- Dix-huit ans aux premières violettes.
-- Votre profession?
-- Ma profession?...
--Sans doute, votre profession, votre état. »
Cette mise en demeure un peu brutale, à laquelle elle ne s'attendait pas, la surprit tout
d'abord. Son front se plissa légèrement; elle se sentit froissée ; mais reprenant tout à coup
son aplomb, elle jette un coup d'œil sur un joli petit diamant qu'elle porte au doigt, sur un
élégant manteau de velours qui recouvre ses épaules légèrement décolletées, et répond
hardiment, de manière à laisser penser qu'elle a suivi les cours de la maison d'honneur
de Saint-Denis : « L'Etat? monsieur le président; l'Etat, c'est moi! »
Le tribunal sourit, fut désarmé et... Anastasie acquittée."

Bonne réception de cette petite anecdote et bien amicalement,

Ralf Tauchmann
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Received on Tue 12 Jul 2005 - 14:54:26 IDT

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